Un été sur le 7ème continent
2016-2017
Résumé de la pièce : Un jeune intello phobique des cintres bascule dans un entre-deux-mondes hostile et déshumanisé où les objets pensent et souffrent, où les humains finissent chosifiés, jusqu'à sa rencontre avec une étrange créature amnésique... Un été sur le Septième Continent retrace l’histoire émouvante de ces deux âmes égarées dans un univers parallèle féerique et absurde : le Septième Continent des Objets.
Un voyage initiatique entre conte et humour, avec en filigrane une critique de notre société d'hyperconsommation.
La scénographie
Une décharge froide, du métal partout, de la rouille, des objets improbables, oubliés. Un arbre mort, au centre, est déjà à moitié recouvert d’une matière métallique qui semble vouloir grimper sur tout ce qui l’entoure, à la façon d’une plante parasite. À y regarder de plus près, on devine d’étranges assemblages, qui semblent vouloir donner naissance à de nouveaux êtres, faits de trucs et de machins …
Ici, ce sont les déchets qui envahissent, rongent, avalent les dernières traces de nature. Le métal, travaillé à la façon d’un textile, assemblé en fines couches, habille une partie de la scène. Comme une plante grimpante, il semble vouloir s’étendre à l’infini et prendre innexorablement possession du monde qui l’entoure.
Les objets, repensés, reconstruits, réassemblés à partir de déchets, jouent à imiter la nature. Charles, la vieille radio, perché dans l’arbre avec ses deux grands yeux jaunes, se pose en hibou discret mais toujours présent. Gaston, le téléphone, tisse sa toile à travers la scène comme une araignée qui voudrait connecter entre eux les quatre coins du monde. Max, l’ordinateur, est une vieille souche que l’on a pu déraciner : il garde ferme ses connexions souterraines et contrôle dans l’ombre le Septième Continent. Suspendue au-dessus de la scène Cinnamone, la télévision, projette comme un soleil sa lumière sur ce monde, dominatrice, hypnotique, éblouissante.
Philae, la lampe-robot, a quelque chose de l’autruche, un grand bidule maladroit et mal dégauchi, qui d’un coup d’oeil nous attendrit. Elle n’est que rouille et recyclage, mais elle n’en est pas moins coquette, ce qui la pousse à choisir avec soin le motif de la jupe, un vieil abat-jour des années soixante…
Philae, lampe automatisée et contrôlée à distance, est issue du projet WATT?. Vous pouvez retrouver mes créations ici : www.lampes-watt.com
À propos du projet
D'après l'ouvrage d’Alain Rémond Le cintre était sur la banquette arrière paru aux éditions du Seuil et Points
Production : Compagnie Les Dézingueurs
Adaptation : Marianne Ayama
Mise en scène : Aurélie Bouquet
Distribution : Marianne Ayama, Étienne Bianco, en alternance avec François Audoin
Scénographie : Florent Burgevin
Musique originale : Jean-Pierre Bouquet-Plasson
Création lumières : Julien Cocquet
Chorégraphie : Patricia Nagera
Costumes : Véronique Boisel
Crédits photos : Adrien Favre
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